Particularités régionales
Il existe différentes sortes de Faluches, mais la "lilloise" est la plus couramment utilisée. Elle possède une partie circulaire renforcée par du plastique et gainée de cuir.
La "montpelliéraine", dont la particularité est la présence de quatre crevés, est réservée aux étudiants de Montpellier et aux facultés qui s’y rattachent comme Nîmes (souvent contesté par les montpelliérains).
La "tourangelle", si elle est peu arborée dans les facultés (circulaire "mou"), est portée dans l’ordre du bitard.
La "strasbourgeoise" comporte des passants sur le circulaires.
La "marseillaise" enfin, est une Faluche beaucoup plus large que la "lilloise"; cette Faluche répondait à un phénomène de mode, elle n’est plus portée depuis quelques années, mais on peut encore rencontrer des faluchards marseillais portant cette "galette" qui ressemble un peu au béret des chasseurs alpins.
Particularités de Toulouse :
Les étudiants portent à l’arrière de leur Faluche un ruban de velours (voir dans la continuité de chaque ruban supérieur), avec à son/leur extrémité une fourragère (ou ferret), sorte de tige de fer. L’origine de cette pratique est plutôt nébuleuse; a priori, ce serait pour les repérer plus facilement car ils ont une réputation d’emmerdeurs.
Particularités de Nantes :
Il est d’usage de porter un pompon rouge au centre de la Faluche, qui représente les traditions portuaires de la ville. L’usage en a été étendu à toutes les villes portuaires, ainsi qu’à la signification : originaire d’une ville portuaire.
Particularités de Strasbourg :
Les étudiants se distinguent par leur ruban circulaire avec des passants et les rubans en "V"; à l’envers sur le velours noir.
Particularités de Poitiers :
Les faluchards croisent les couleurs de la ville.
Particularités de Montpellier :
Les étudiants possèdent une Faluche plus grande que la nôtre, divisées en quatre parties égales par quatre crevés (replis de tissus), aux couleurs de la discipline principale étudiée, et avec un bouton au centre. Ce privilège est réservé aux seuls étudiants de l’Université de Montpellier, en hommage à Rabelais qui y fit ses études de médecine au XVIème siècle. Il enseigna la médecine dans cette Université qui est la plus ancienne de France (XIIIème siècle). Les explications de la présence de ces crevés sont nombreuses et pas toujours très claires; on en retiendra trois :
Toutes ces interprétations relèvent bien entendu de la légende, voir du mythe. L’explication réelle de la présence de ces crevés peut se définir de la façon suivante :
"Le vêtement peut-être ainsi une représentation de la bravoure. L’étonnante vogue des crevés par exemple, qui se répand en Europe à l’extrême fin du XVème siècle, prend sa source dans un épisode guerrier. Des lansquenets suisses, victorieux des troupes du Duc de Bourgogne Charles le Téméraire près de Nancy en 1477, dépouillèrent les cadavres de leurs ennemis de riches pièces de brocart dont ils étaient parés, et en garnirent les fentes et les déchirures de leurs pourpoints. Réinterprétée, cette pratique donna naissance au crevé, fente pratiquée dans le biais de l’étoffe, parfois garnie par en dessous d’un bouillon d’étoffe contrastée. Il devient une folie pour l’homme du XVIème siècle (celui de Rabelais), garnissant les pourpoints et les chausses, puis les robes, toques, pantoufles etc...
Devenu un simple ornement, le crevé n’en restait pas moins un attribut guerrier et probablement, à ce titre, une figuration emblématique de la blessure."Nathalie Bailleux et Bruno Remaury
Modes et vêtements Ed. Découvertes-Gallimard
Particularités des parisiens d'Assas :
Selon leur code, la Faluche n’est pas divisée en trois parties comme la nôtre, mais en quatre, les rubans supérieurs formant une croix sur la Faluche.
Particularités des étudiants de prépa :
De nos jours, les étudiants de prépa portent de plus en plus la Faluche, à part quelques irréductibles du lycée Stanislas à Paris. Ces derniers portent le calot, qu’ils ornent avec les mêmes insignes que les nôtres; toutefois ces insignes ne correspondent pas à un code, mais aux surnoms qu’ils donnent à leurs profs.
Particularités des Gadzarts :
Etudiants de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers. Ils ont une tradition qui diffère beaucoup de la nôtre malgré quelques points communs et reste assez secrète. Le Gadz’arts se reconnaît à sa blouse grise appelée "biaude" (ou z’grise, prononcez zagrise) lorsqu’il est en 1ère ou 2ème année, et à sa z’blanche quand il est en P3. Ceux du centre de Cluny sont membres consultatifs de la FEL et viennent souvent faire la fête à Lyon; ils sont très sympas mais ont des surnoms (buques) absolument imprononçables.
Particularités en Belgique :
Les étudiants portent la penne dans les Facultés laïques, sorte de casquette à grande visière. Les étoiles sur le pourtour représentent les années étudiantes. N’ayant pas de code, les velours est garni de tout et n’importe quoi (on en a vu un collectionnant des cartes téléphoniques sur sa penne ! ).
Les étudiants des Facultés Catholiques portent la calotte, sorte de toque "à la Spirou", avec cursus, chameau, cochon...
Particularités en Espagne :
Les étudiants porte la cape sur laquelle ils agrafent des insignes offerts par les étudiantes. Nos informateurs n’ont pas voulu nous révéler à quelle occasion ces insignes étaient offerts...
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